Numéro 28 – Automne 2022
La crise actuelle, ou plutôt les multiples crises (sanitaire, climatique, environnementale, sociale, militaire) changent tout. Une transition est nécessaire, mais elle ne pourra pas être qu’écologique. Il devient impératif de chercher de nouvelles formules et de recomposer des mouvements à travers de réelles pratiques égalitaires et inclusives. Pour les collaborateurs et collaboratrices de ce numéro, il faut se diriger vers un véritable changement de paradigme où la substance même du capitalisme basé sur l’accumulation du capital et la marchandisation doit être surmontée. C’est à mieux comprendre et à discuter ce parcours difficile et parsemé d’obstacles que ce grand dossier sur l’écosocialisme des Nouveaux Cahiers du socialisme se consacre.
Numéro 27 – Hiver 2022
FeuilleterLes Nouveaux Cahiers du socialisme proposent dans ce numéro un dossier sur l’immigration. Celle-ci constitue au Québec et au Canada un vaste enjeu sur tous les terrains, peut-être surtout sur le terrain politique. Pour les partis de centre droit, l’immigration est perçue comme un problème qui menace la société et l’identité québécoise. Il y a une « bonne » immigration, celle venant d’Europe et celle d’ailleurs qu’il faudrait diminuer. La situation des immigré·e·s s’est d’ailleurs aggravée avec la montée de discriminations racistes et islamophobe, entre autres. Cependant la lutte contre la stigmatisation s’est élargie et diversifiée. Les initiatives venant de la base prolifèrent, comme celles du Centre des travailleurs et travailleuses immigrants, du Comité d’action de Parc-Extension, des syndicats, de groupes citoyens. Les intellectuels progressistes un peu partout dans le monde s’impliquent. La décolonisation d’une certaine tradition est aussi en cours à travers des travaux d’une grande qualité provenant de chercheuses et chercheurs d’origine immigrante.
Numéro 26 – Automne 2021
FeuilleterLes Nouveaux Cahiers du socialisme consacrent leur numéro automnal à l’école publique. L’idéologie du « tout au marché » et la recherche effrénée de productivité ont graduellement gangrené les systèmes d’éducation et aggravé les inégalités que l’école publique, après la période d’après-guerre, était censée compenser. Alors que l’éducation est un domaine relationnel, les normes de la nouvelle gestion publique sont destinées souvent à n’être que l’instrument d’une efficience à tout prix. C’est avec cette toile de fond que le dossier de ce numéro s’est construit : les promesses sociétales sur lesquelles l’école québécoise, fleuron de la Révolution tranquille, s’est modernisée, tiennent-elles encore le coup ? Entrevoit-on des perspectives ou des voies alternatives, ou de résistance ? La convergence des textes des différents auteurs et autrices tire la sonnette d’alarme. Le combat de l’école est indissociable du combat politique. Aussi est-il temps de repolitiser l’éducation et de la remettre au cœur de la lutte pour la justice sociale. (source : Nouveaux Cahiers du socialisme)
Numéro 25 – hiver 2021
FeuilleterCet hiver, les Nouveaux Cahiers du socialisme propose un dossier sur la sortie de crise : l’après- pandémie sera-t-il aussi un après-capitalisme ? Force est de constater que l’organisation capitaliste néolibérale et la logique extractiviste qui sous-tendent les sociétés occidentales ont contribué à la crise actuelle et que cette pandémie ne sera pas la dernière. La première partie du dossier soulève comment, sous diverses facettes et latitudes, nous ne sommes pas égaux devant la pandémie. Inégalités dans le confinement, âgisme, invisibilisation des populations racisées et communautés autochtones devant la crise sont certains des sujets abordés. La seconde partie s’intéresse aux paradigmes et à ceux et celles qui les portent dans la réflexion autour de ce qui pourrait / devrait advenir après. Prendre soin, être solidaire, mais aussi décoloniser, démarchandiser, démocratiser, transitionner et cela avec les communautés minorisées. En troisième et dernière partie, le dossier se penche sur certains aspects chaotiques de la crise dont la montée des théories complotistes ou la surveillance électronique.
Numéro 24 – automne 2020
FeuilleterL’édition automnale des Nouveaux Cahiers du socialisme présente un dossier sur le nationalisme revisité, teinté par la crise actuelle, mais allant au-delà. Dans la première partie du numéro, l’évolution du capitalisme au Québec et au Canada est décortiquée. Dans la seconde, l’enchevêtrement des luttes sociales et des luttes nationales par rapport aux enjeux de l’immigration, de la culture, de la structure politique et des résistances des peuples autochtones est examiné. Des éléments portés par les mouvements sociaux et progressistes tentent de concevoir différemment l’articulation des luttes entre elles et de lier émancipation sociale et émancipation nationale. La dernière section propose des réflexions sur les dimensions théoriques. Qu’est-ce que la nation ? Comment cela s’imbrique-t-il dans les débats récents sur l’identité ? Comment repenser les liens entre les mouvements d’émancipation au Québec et au Canada ? Quelles sont les prochaines étapes des luttes nationale et sociale? (source : « Introduction », Nouveaux Cahiers du socialisme)
Numéro 23 – hiver 2020
FeuilleterLe numéro hivernal des Nouveaux Cahiers du socialisme s’intéresse aux droites politiques. « [N]ous entrons à nouveau dans un cycle marqué par le retour de la droite au pouvoir alors que des discours plus radicaux envahissent l’espace public. La décennie 2010 a débuté avec un important cycle de contestation mené par la gauche […]. Nous pouvons affirmer que la décennie 2020 s’ouvre plutôt sur une division du monde entre différents blocs réactionnaires […]. » Ce retour à la droite invite à développer une compréhension plus fine de l’identité des droites — au pluriel — et des liens qui les opposent ou les unissent au sein d’un espace idéologique tissé de continuités historiques comme de ruptures. Aussi au sommaire, une entrevue avec Alain Philoctète, militant haïtien et dans la rubrique Bilan des luttes : le conflit de travail des tuteurs et tutrices de la TÉLUQ et les 18 mois de lockout chez ABI à Bécancour.
Numéro 22 – automne 2019
FeuilleterLe dossier de l’édition automnale des Nouveaux Cahiers du socialisme est consacré à Salaberry-de-Valleyfield. Il a été conçu en partant de l’idée que ce qui se passe et s’est passé dans cette ville peut offrir des enseignements à toute la gauche au Québec. Sans nier les importants défis qu’elle doit relever, ce numéro entend affirmer que cette gauche campivallensienne est bien vivante, qu’elle a su notamment créer, consolider et entretenir un pôle combatif qui a remporté des victoires importantes, entre autres lors de luttes syndicales et environnementales. Pour la revue, il s’agit d’aller à sa rencontre pour voir comment son expérience peut aider à mieux couvrir certains angles morts de la pratique et de la pensée militantes au Québec. En plus du dossier, lisez un débat sur le municipalisme, un bilan des négociations dans les CPE de Montréal et Laval et un du mouvement pour un salaire minimum à 15 $. Le parcours militant mis de l’avant est celui de Marie Blais, chargée de cours en urbanisme.
Numéro 21 – hiver 2019
FeuilleterCe numéro de la revue Nouveaux Cahiers du socialisme s’inscrit dans le sillon de la conférence internationale La Grande Transition ayant eu lieu du 17 au 20 mai 2018 où une masse critique de militantes et de militants intellectuel.le.s s’est mise à la tâche de comprendre le monde qui s’esquisse à travers les résistances et les tentatives de construire des contre-pouvoirs. Qu’il soit question de syndicalisme, de postcapitalisme, de socialisme, d’écologie ou de féminisme, les débats ont été vifs, s’appuyant sur des enquêtes, des explorations théoriques et des bilans d’expériences extrêmement riches. Ce numéro veut en rendre compte. En marge de ce dossier, la revue présente le parcours militant de Gilles Bourque, avec qui Jean Trudelle s’est entretenu, et un bilan des élections provinciales 2018.
Numéro 20 – automne 2018
FeuilleterAvec le vingtième numéro de la revue, « Les groupes populaires face à l’État », les Nouveaux Cahiers du socialisme célèbrent leurs 10 ans d’existence. Ce numéro traite de la situation complexe et difficile des groupes s’inscrivant dans les mouvements populaires au Québec – groupes de l’action communautaire autonome, du mouvement populaire, du mouvement féministe et de nombreux autres. Assaillis par les politiques restrictives et instrumentalisantes de l’État, épuisés par le manque de ressources, ils sont amenés à se questionner sur leur mission fondamentale, au moment où la restructuration néolibérale privatise, individualise et fragmente la société. Ce dossier explore les aspects systémiques et conjoncturels de cette situation critique des groupes populaires. Face aux défis, de nouvelles pistes sont identifiées pour à la fois défendre ces groupes et relancer les luttes.
Numéro 19 – hiver 2018
FeuilleterDe tous les mouvements sociaux modernes, le syndicalisme est celui qui a favorisé l’organisation du plus grand nombre de personnes; c’est là une des raisons pour privilégier, dans ce dossier du numéro d’hiver des Nouveaux Cahiers du socialisme, une perspective davantage « mouvementiste » du syndicalisme. Celui-ci a pour tâche de voir au-delà de la défense des salariés-e-s qu’il représente traditionnellement, s’il espère recréer une identité rassembleuse, en s’appuyant sur les collectivités agissantes et les luttes contemporaines. Ces dernières s’inscrivent dans la résistance à l’exploitation capitaliste et aux mesures austéritaires. Le dossier comporte quatre sections : analyse des défis contemporains, étude comparative du syndicalisme des Amériques, rappel de luttes inspirantes et avenues pour sortir le syndicalisme de son marasme et reprendre la voie de l’offensive.
Numéro 18 – automne 2017
FeuilleterPour son édition d’automne, les Nouveaux Cahiers du socialisme présentent Autochtones et société québécoise. Combattre ensemble, un dossier étoffé qui veut lever le voile sur les Autochtones du Canada et du Québec, ces « peuples invisibles » afin de mieux comprendre ce qui nous y lie et quelles solidarités il est nécessaire de tisser pour combattre ensemble. On retrouve quatre sections : la première expose les enjeux contemporains de la question, la seconde retrace et remet en question l’histoire officielle des relations de l’État canadien et des Autochtones et soulève quelques aspects théoriques dans l’analyse de cette question, la suivante décrit des luttes de résistance et la dernière aborde certains aspects de la culture des Autochtones.
Numéro 17 – hiver 2017
FeuilleterUne constante se dégage de ce dossier des Nouveaux Cahiers du socialisme qui n’épuise pas la réflexion sur le thème de la démocratie, de ses dérives et des formes nouvelles qu’elle peut et pourrait revêtir. La démocratie bourgeoise est plus que jamais remise en question par les nouveaux seigneurs d’une économie mondialisée, laquelle rime avec la restriction des droits sociaux d’une main-d'œuvre corvéable à merci et la subordination de gouvernements qui ont trouvé dans l’argument sécuritaire un prétexte pour justifier des mesures d’exception. Cet « État de droit oligarchique », s’il génère désaffection et cynisme, est aussi un puissant vecteur de mobilisation et de recomposition de la substance, des formes et des limites de l’existence collective.
Numéro 16 – automne 2016
FeuilleterLa justice est inaccessible à la plupart des citoyennes et des citoyens au sein de notre société au point où on peut se demander si nous vivons réellement dans une société régie par l’État de droit. Cette problématique fut l’objet d’un colloque tenu par l’Association des juristes progressistes en novembre 2015 et le dossier de ce numéro en constitue les actes. On y trouve une réflexion sur des concepts comme la justice, l’État de droit, la primauté du droit, la démocratie dans une société où s’accentuent les inégalités sociales et la précarité, et on s’interroge sur les objectifs véritables des nouveaux moyens mis en place pour améliorer l’accès à la justice.
Numéro 15 – hiver 2016
FeuilleterSi notre génération porte en elle la mémoire du Refus global, le printemps érable est venu raviver ce souffle contestataire, nous invitant de nouveau dans « la beauté de la colère ». Colère désormais en filigrane contre les diktats néolibéraux qui nous enferment dans « le tout à l’économie » et l’impératif utilitaire. Pratiques artistiques multiples détonnent ainsi avec le métarécit économiciste. Entre le son et la parole, entre l’art pour l’art et l’art humaniste, d’une autonomie du monde des arts à un art engagé, des analystes, amoureux et praticiens de l’Art réfléchissent notre monde aux paysages modernes et postmodernes. « Oui, l’art a encore quelque chose à nous dire. »
Numéro 14 – automne 2015
FeuilleterL’appel explicite à une « décroissance soutenable » a été lancé au début des années 2000. Le « développement durable » ou aujourd’hui la « croissance verte » ne permettront, dans le meilleur des cas, que de « polluer moins pour polluer plus longtemps ». Une croissance économique infinie dans un monde fini n’est pas possible ni souhaitable car elle est synonyme d’injustices entre humains. La question est de savoir si cette décroissance sera subie, conséquence brutale du dépassement des limites biophysiques de la planète, ou si elle sera choisie et assumée collectivement, dans le but d’éviter aux humains les effets désastreux d’un tel dépassement.
Numéro 13 – hiver 2015
À l’heure où se manifeste à nouveau l’engagement belliqueux canadien et où la récente crise économique ne trouve pas de solution, ce numéro trace un portrait complexe et controversé de l’impérialisme qui vise à alimenter le débat autour de cet enjeu essentiel, enjeu dont la population est de plus en plus consciente. Contre le nouvel impérialisme, nous parions sur la solidarité de ceux et celles d’en bas contre les dominants d’où qu’ils soient. Ces guerres et crises périodiques nous rappellent que la domination ne se déroule pas uniquement, ni peut-être même principalement, à l’intérieur des frontières, et que la solidarité pour y répondre doit s’internationaliser.
Numéro 12 – automne 2014
Bien que le domaine des soins de santé soit, depuis plus de 40 ans, majoritairement dans le giron public au Québec et au Canada, l’influence du capitalisme se fait sentir de plusieurs manières : dans les pratiques médicales et dans l’organisation du système de soins, mais elle pénètre également, jusque dans ses replis les plus intimes, le rapport plus général que nous entretenons, en tant qu’individus, mais aussi en tant que société, à la santé. Ce sont ces rapports contradictoires et complexes entre santé et capitalisme que le numéro douze des Nouveaux Cahiers du socialisme propose d’explorer.
Numéro 11 – hiver 2014
La couverture médiatique du printemps érable a particulièrement mis en lumière les transformations des médias. Que signifient ces transformations et que disent-elles de l’état actuel de notre société? Comment infléchir les tendances à l’œuvre afin que le journalisme et les médias contribuent à délimiter un espace politique où peuvent émerger, à travers les débats et l’action collective, un monde commun à penser, un projet de société à réaliser? Ce numéro intitulé «Médias, journalisme et société» a été coordonné par Benoit Gaulin, Caroline Joly et Éric Martin et il comprend trois sections. La première privilégie une perspective socio-historique alors que la seconde, plus empirique, traite des conséquences de ces transformations ici même au Québec. Une dernière partie porte son attention sur quelques formes de résistance à la désymbolisation et à la dépolitisation des rapports sociaux.
Numéro 10 – automne 2013
Ce numéro des NCS présente le dossier «Occupons la ville!» Dans les années 1980, certains chercheurs avaient prédit la mort des mouvements urbains. Erreur! Les luttes et les actions collectives autour d’enjeux urbains se multiplient tant dans les villes du Nord que dans celles du Sud où se concentre plus de 50% de la population planétaire. Partout, d’importantes mobilisations sont en cours. Récemment, les quartiers centraux de Madrid, Washington ou Athènes sont devenus les lieux de vastes mobilisations populaires, qu’il s’agisse des Indignados, des mouvements Occupy ou des foules qui ont déferlé vers la place Tharir au Caire. Divers enjeux des luttes urbaines sont analysés dans ce numéro.
Numéro 9 – hiver 2013
Le présent numéro des NCS se propose de décrypter la «question canadienne», enjeu politique central à partir duquel se déploient des confrontations sociales et nationales de grande envergure. À l’origine possession coloniale, l’État canadien, dès sa fondation en 1867, possède des caractéristiques qui le distinguent des autres formations sociales capitalistes, notamment par l’articulation spécifique des luttes de classes qui le traversent. Le dossier s’intéresse notamment au capitalisme au Canada, à la «révolution» Harper et aux mouvements de résistance. Hors dossier, Gabriel Nadeau-Dubois livre un texte sur les éléments à retenir de la grève étudiante de 2012.